Georges Vizyinos est né en 1849 près de Constantinople (Istanbul), dans l’Empire ottoman. Après une enfance marquée par les deuils et les privations, il trouve certains appuis qui lui permettent d’assouvir une part de ses ambitions : des maîtres l’encouragent à écrire, il remporte des concours littéraires, des mécènes financent son train de vie… Il vit à Chypre, à Athènes, séjourne en France, en Angleterre, étudie la psychologie et la philosophie en Allemagne, avant de revenir en Grèce, âgé de trente-cinq ans. Là, il va de désillusion en désillusion, tant sur les plans professionnel que financier ou sentimental. Il finit par se faire interner près d’Athènes dans un asile d’aliénés, où il meurt, à l’âge de quarante-sept ans.
S’il est tragique, ce destin connaît depuis deux décennies une vraie résurrection : l’heure de la reconnaissance a sonné. En Grèce et ailleurs, Vizyinos est enfin considéré comme un auteur de grand talent.